Depuis quelques mois nous sommes un petit groupe (@Phyks, @overflorian, @François2, @Yxoc) à cartographier Montrouge.
Pendant une partie du mois de Novembre, nous avons pu disposer d’une caméra 360. Le projet de capturer Montrouge en photo sur Mapillary a pu commencer. En 3 semaines nous avons couvert 50% de la ville.
Avant:
Après:
Voir sur mapillary
Le matériel
Pour prendre les photos, nous disposions
- d’une caméra LG 360 (un des modèles les plus abordables, 200€ neuf)
- Une perche à selfie (un mètre minimum)
- Un smartphone avec l’application LG et un enregistreur de traces (OsmAnd~ avec un point toutes les deux secondes) pour une meilleure corrélation ensuite
Les résultats
- 3 personnes (Phyks, overflorian et François2)
- 7h heures de prises de vue (Phyks : 3h, François : 4h)
- 4200 photos (François: 2.9K, Phyks : 1,3K)
- 8 heures de retraitement (Phyks : 3h, François : 5h)
- 20.2 kilomètres couverts (environ la moitié de la ville) (François: 14.6km, Phyks : 6.6km)
Quelques conseils
Pendant la prise de vue
Nous avons pris les photos en tenant la perche à selfie verticalement, à hauteur d’épaule. La caméra se trouvait donc à environ un mètre au-dessus de notre tête, ce qui permet d’avoir assez de dégagement et de ne pas occuper trop d’espace avec la tête sur la prise de vue.
Quelques astuces pour faciliter le positionnement des images après coup :
- Il faut toujours orienter la caméra dans le même sens, afin de faciliter le réglage de l’orientation après coup dans Mapillary. D’autre part, la caméra a une face “avant” et une face “arrière” qu’il vaut mieux respecter. Il est possible de corriger l’orientation a posteriori, avant envoi à Mapillary, mais cette opération est très longue et fastidieuse.
- Il vaut mieux faire les rues par tronçons (entre deux croisements) complets, autant que possible, pour pouvoir positionner finement les images plus simplement.
- Éviter de traverser une rue en cours de route, essayer d’être le plus rectiligne possible
- Marcher toujours à la même vitesse
Les endroits
Il est plutôt sympa d’essayer de tout prendre en photo. Ce qui comprend les impasses, les parties piétonnes et les parcs ! Ces lieux sont rarement pris en photos par les autres services de photographie de rues et sont donc d’autant plus utiles !
Le positionnement des photos
La partie la plus chronophage, surtout au début, est le repositionnement des photos à leur emplacement exact. En effet, en ville la trace enregistrée n’est pas très précise. Pour que les photos soient facilement utilisables, la correction de leur positionnement est nécessaire.
Nous avons utilisé JOSM avec les plugins suivants :
- photoadjust
- photo_geotagging
Pour un premier positionnement des photos dans JOSM :
- Ouvrir la trace GPX dans JOSM
- Charger les photos dans JOSM
- Corréler les photos sur la trace GPX (en surchargeant la position enregistré dans les données EXIF)
Vient ensuite le moment où il faut recaler les photos sur leur emplacement réel. Il faut déplacer les photos une par une. À la fin du processus, vous pouvez sauvegarder les nouvelles coordonnées dans les métadonnées des images. Il ne reste ensuite plus qu’à les envoyer sur Mapillary.
Note : L’envoi sur Mapillary par le plugin JOSM directement ne fonctionnait pas pour nous. Ce n’est pas très grave et si les photos ont été correctement positionnées, il est possible d’utiliser l’envoi en ligne ou les scripts.
Au vu du temps nécessaire pour recaler ces photos une par une, nous avons commencé a modifier JOSM et le plugin photoadjust pour nous faciliter les choses. Une première fonctionnalité a été prototypée. Une fois positionnées deux photos (typiquement au début et a la fin de la rue), le plugin positionne les photos intermédiaires sur une ligne droite en les espaçant de manière régulière. Il est donc important d’avoir pris des photos en marchant autant que possible à vitesse constante et en ligne droite. Le positionnement des photos aux extrémités est en général le plus facile car on peut s’aider des photographies aériennes et des données OSM pour repérer un certain nombre d’éléments (coin de bâtiments, passages piétons, fin de stationnement, parfois même les corbeilles de rues si la photographie aérienne est suffisamment précise). Le résultat est en général très bon, avec uniquement quelques corrections à faire sur les images intermédiaires. Les numéros de bâtiments et photographies aériennes (pour repérer les stationnements ou les coins de bâtiments) sont de précieux outils.
Location: